photo_articleComment s'y prendre pour valoriser les périodes sans emploi dans son CV ? © Adobe Stock

CV : comment mettre en valeur des ruptures de parcours ?

Directeur d'un pôle de travail protégé et adapté, Xavier Héber-Suffrin encourage les candidats à expliquer et valoriser les périodes sans emploi dans leur CV.

 

 

Après avoir effectué une grande partie de sa carrière dans le secteur industriel, Xavier Héber-Suffrin dirige aujourd'hui le pôle de travail protégé et adapté de Castelnau-le-Lez (Hérault). Il porte un regard très compréhensif sur les "trous" que peut présenter le CV d'un candidat.

 

Loin d'être un problème, ces périodes de rupture du parcours professionnel peuvent même constituer un atout si elles sont assumées, à condition de savoir les valoriser auprès du recruteur. Comment s'y prendre ? Ses conseils à suivre.

 

Que risque-t-on à masquer un "trou" dans son CV ?

Le candidat qui bricole son CV prend deux risques : le premier, c'est que le recruteur s'en aperçoive. Moi, quand j'ai le temps, je n'hésite pas à passer un coup de téléphone à l'ancien employeur pour savoir comment s'est passé la relation de travail. Si je découvre alors que le candidat ment, c'est fini, car on ne peut pas travailler ensemble sans confiance.

 

Le second risque, c'est de passer à côté d'un élément qui pourrait au contraire valoriser votre parcours. Ne pas travailler pendant une certaine période, cela peut être un formidable atout !

 

Un atout ? Etre au chômage, ce n'est pas très vendeur.

Détrompez-vous. Moi, je crois au contraire que ça peut très bien "se vendre". Des périodes de chômage, énormément de salariés en connaissent. Si vous aussi, vous avez vécu cette situation, ce n'est pas en soi un problème.

 

Pour en faire un atout, vous devez être capable d'expliquer au recruteur en quoi cette période vous a été profitable. Et en quoi elle peut servir dans votre futur poste. Il y a plein de choses positives à extraire d'une telle expérience : une prise de recul, une réflexion sur ses motivations, le développement de son réseau, une remise en question personnelle…

 

Mais si j'ai fait un burn-out, je ne vais pas le dire…

Et pourquoi pas ? Connaître ses fragilités, c'est aussi une grande force. Moi, je me méfie plutôt des personnes qui ont une trajectoire linéaire, sans aspérités, sans échec apparent.

 

Dans les métiers du social et du médico-social, on accompagne des gens qui rencontrent des difficultés dans leur vie personnelle. On a besoin de travailleurs sociaux réceptifs, à l'écoute, avec une certaine empathie et de la bienveillance. Avoir soi-même vécu des moments difficiles, et les avoir surmontés, c'est une richesse pour travailler dans ce secteur.

 

Faut-il indiquer ce qu'on a fait pendant ces périodes ?

Absolument. Si vous avez fait un break pour élever vos enfants, voyagé autour du monde ou cherché du travail, mentionnez-le. C'est beaucoup plus habile que de laisser un "trou" avec une ou deux années blanches pour lesquelles vous n'indiquez rien. Car dans ce cas, le recruteur va se méfier, il va se demander ce que vous avez fait pendant cette période sans aucune mention.

 

Dans votre lettre de motivation, aussi, n'hésitez pas à parler de cette période sans emploi. Encore une fois, le problème n'est pas d'avoir fait un break. Mais de savoir expliquer au recruteur en quoi cela vous a enrichi, et en quoi cela vous rend encore plus compétent pour occuper le poste.

 

 

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Stéphane BéchauxJournaliste spécialisé

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