photo_articleL'aide à domicile enregistre la baisse la plus significative des effectifs entre 2017 et 2018. © Adobe Stock

Coup de frein sur l'emploi associatif sanitaire et social en 2018

C'est une "stagnation inédite" de l'emploi dans le secteur sanitaire et social non lucratif que met en avant un bilan de l'Uniopss et Recherches et Solidarités.

 

Une stagnation inédite de l'emploi

 

Pour la première fois depuis que l'Uniopss et l'association Recherches et Solidarités ont commencé à publier, il y a 10 ans, un bilan annuel de l'emploi privé non lucratif sanitaire et social, ce dernier n'a pas progressé en 2018, "après une augmentation de 7 % entre 2009 et 2017".

 

Le secteur compte ainsi 1,125 million de salariés environ – soit 58 % de l'ensemble des effectifs des associations et fondations en France –, pour plus de 35 200 établissements employeurs – soit 22 % des employeurs à but non lucratif –, selon ce baromètre, rendu public le 17 septembre 2019.

 

La masse salariale s'élève pour sa part à 24,7 milliards d'euros, soit 58 % de la masse salariale du privé non lucratif, tandis que les structures emploient, en moyenne, 32 salariés.

 

Difficultés de recrutement

 

Ce baromètre témoigne ainsi "d'une situation dégradée dans la quasi-totalité du secteur" associatif sanitaire et social, quelque soit l'activité concernée, insistent l'Uniopss et Recherches et solidarités.

 

Par exemple, "l'aide à domicile, qui rassemble près de 175 000 salariés, enregistre la baisse la plus significative, soit - 1,3 % entre 2017 et 2018". Et les effectifs des structures pour personnes âgées connaissent aussi une baisse ou une moindre hausse par rapport à 2017.

 

"La concurrence avec le secteur privé lucratif, les difficultés de recrutement et les tensions sur l'emploi associatif en général contribuent à expliquer ce phénomène", avancent le baromètre.

 

Le secteur sanitaire et social résiste

 

De fait, l'emploi dans les associations et fondations en général subit "une baisse nette de 1 % entre 2017 et 2018", ce qui fait passer la stagnation du secteur sanitaire et social pour un signe de "résistance par rapport aux difficultés" rencontrées par les organisations à but non lucratif oeuvrant dans d'autres champs.

 

La capacité du secteur à résister à cette tendance s'exprime aussi à travers la très légère hausse du nombre d'établissements employeurs entre 2017 et 2018, pour s'établir à  35 214, répartis entre :

 

  • l'action sociale sans hébergement (20 820 pour 570 910 salariés) ;
  • l'hébergement social (6 738 pour 191 065 salariés) ;
  • la santé (3 852 pour 163 463 salariés) ;
  • l'hébergement médicalisé (3 805 pour 200 002 salariés).

 

L'Ile-de-France en tête

 

C'est dans l'hébergement médicalisé que le nombre moyen d'employés par établissement est le plus élevé (52,6) et dans l'action sociale sans hébergement qu'il est, logiquement, le plus bas (27,4).

 

Enfin, au niveau territorial, l'Ile-de-France est la première région pour l'emploi privé non lucratif sanitaire et social, avec 175 000 salariés, devant la région Auvergne-Rhône-Alpes (143 000).

 

 

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En savoir plus

L'emploi en stagnation inédite dans les associations et fondations sanitaires et sociales en 2018, sur le site de l'Uniopss.

 

 

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Anne SimonotJournaliste spécialisée

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