Les aides à domicile représentent près de la moitié des effectifs du social (42 %), avec 475 000 professionnelles, souligne la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) dans une étude au féminin – car la grande majorité des salariés exerçant un métier du social sont des femmes (86 %) – publiée en mai 2025.
Les éducatrices spécialisées, les accompagnantes d'élèves en situation de handicap (AESH) et les assistantes sociales et conseillères en économie sociale et familiale (CESF) confondues représentent, pour chacun de ces métiers, environ 10 % du total – soit respectivement 123 000, 121 000 et 117 000 professionnelles.
Les salariées du social sont légèrement plus âgées en moyenne que dans les autres secteurs, à 45 ans contre 42 ailleurs. Et pas moins de 40 % d'entre elles ont 50 ans ou plus, soit dix points de plus que les autres salariés.
Elles sont également moins diplômées : seules 15 % ont pour qualification un diplôme de niveau bac + 3 ou supérieur, contre 31 % des autres salariés.
En 2022, 42 % des professionnelles du social étaient employées par des associations, 21 % par des entreprises privées et 15 % par des particuliers, ce qui concerne principalement les aides à domicile (33 % d'entre elles sont employées par des particuliers).
Par ailleurs, plus des deux tiers (71 %) étaient en CDI, "une proportion légèrement supérieure à celles des autres salariés (67 %), mais elles [étaient] moins nombreuses que les autres salariés à être fonctionnaires (11 % contre 17 %)", toujours selon la Drees.
De manière générale, les emplois des professionnelles du social sont plus souvent précaires que ceux des autres salariés : 45 % des professionnelles travaillent à temps partiel (contre 15 % pour les autres salariés). Une situation qui concerne 75 % des aides à domicile.
Ce temps partiel est subi par près d'une professionnelle sur trois (30 %) parce qu'elle n'a pas trouvé d'emploi à temps complet (23 % des autres salariés à temps partiel).
Enfin, les horaires des professionnelles du social sont "souvent irréguliers et s'étendent sur toute la semaine, y compris en soirée et le week-end", constate encore la Drees, en avançant le taux de 32 % de professionnelles du social qui ont des horaires variables d'une semaine sur l'autre, contre 21 % des autres salariés.
Les deux tiers, enfin, ont des horaires déterminés par l'employeur, soit quatre points de plus que les autres salariés. Toutefois ce pourcentage varie selon les professions : les assistantes sociales et les CESF, d'une part, et les directrices et les cadres du travail social, d'autre part, n'ont des horaires imposés que dans respectivement 46 % et 30 % des cas. À noter que les professionnelles du social travaillent souvent le week-end (43 % des effectifs) et en soirée (25 %).
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