Dans une vidéo diffusée sur LinkedIn, une association médico-sociale dévoile le quotidien d’Émilie, éducatrice spécialisée : entre éclats de rires d’enfants et instants de complicité, les images séduisent. Résultat ? Des milliers de vues, une avalanche de "likes"… mais aucune candidature pour le poste mis en avant.
Face à la crise de recrutement qui touche le secteur social et médico-social, de nombreuses associations se tournent vers les réseaux sociaux pour accroître leur visibilité et convaincre de les rejoindre. Mais attention, si cette présence digitale n’est pas adossée à une stratégie globale et cohérente, la belle vitrine risque fort de rester sans lendemain.
Alors, comment transformer l’attention captée en candidatures concrètes ?
"Il est aujourd’hui impossible de faire l’impasse sur les réseaux sociaux", confirmait Nexem en 2023 dans son guide "Développer la marque employeur de votre association". Depuis, l’organisation - qui représente les employeurs du secteur social, médico-social et sanitaire privé à but non lucratif - a constitué un groupe de travail ad hoc dans le cadre de ses travaux sur l’attractivité des métiers.
Des portraits de salariés engagés aux coulisses des projets, en passant par les témoignages de bénéficiaires ou des moments de vie collective : rien de tel en effet que les réseaux sociaux pour humaniser l’image d’une association.
Et si chaque plateforme a ses propres codes, toutes ont leur utilité : LinkedIn, pour valoriser les projets, les engagements et les postes à pourvoir, Facebook et Instagram qui jouent davantage sur l’émotionnel, ou encore TikTok qui séduit les plus jeunes avec ses formats créatifs et décalés, parfaits pour casser les clichés sur certains métiers.
Une vidéo bien pensée, une photo émouvante ou un témoignage inspirant peuvent rapidement générer des centaines de partages et des milliers de vues. Pour des petites structures qui peinent à se faire connaître en dehors de leur cercle habituel, cet effet d’audience est précieux.
Autres avantages des réseaux sociaux ?
Mais miser uniquement sur les réseaux sociaux présente des écueils majeurs :
Le danger principal ? Privilégier l’émotionnel au détriment des informations essentielles que recherchent les candidats. Car séduire, c’est bien, mais encore faut-il répondre aux questions concrètes des candidats : conditions de travail, perspectives d’évolution, valeurs portées par l’association, projet associatif… Des aspects que les réseaux, par nature éphémères et synthétiques, ne permettent pas d’approfondir.
Pour capitaliser sur l’intérêt suscité en ligne, le site carrière reste l’outil clé. C’est lui qui offre une vision complète et pérenne de l’association : fiches métiers détaillées, témoignages de salariés, valeurs portées au quotidien, avantages sociaux, projets à venir, etc.
Les réseaux sociaux agissent comme une porte d’entrée, offrent un premier contact émotionnel avec l’association. Mais sans un relais solide - un site carrière bien construit - l’attention retombe. Orienter les internautes vers un espace où ils peuvent approfondir leur connaissance de l’association et découvrir les opportunités professionnelles est indispensable.
Une communication efficace repose ainsi sur une approche intégrée où chaque canal joue un rôle spécifique. Il ne s’agit pas de multiplier les supports au hasard, mais de les faire dialoguer intelligemment :
Les bénéfices concrets de cette approche :
En somme, seule une cohérence entre les canaux permet d’éviter l’effet "feu de paille" des réseaux sociaux et de bâtir, dans la durée, une marque employeur forte et crédible.
Les articles :
– Employeurs du social : le site carrière, un levier pour l’attractivité
– Pour recruter dans le social, créer sa page "marque employeur"
– Optimiser les offres d'emploi en ligne grâce aux mots-clés
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