Parmi les aides médico-psychologiques (AMP) ayant commencé à pratiquer cette profession en 2011 ou en 2012 – et l'ayant exercée plus d'une année entière –, "un tiers ne l'exercent pas trois ans après, près de la moitié sept ans après, et 55 % neuf ans après", précise la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) du ministère des Solidarités, dans cette étude publiée en partenariat avec l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).
Ces départs sont majoritairement suivis d'un nouvel emploi : dans un autre métier du social ou dans la santé pour 22 % des AMP concernées, dans un autre emploi salarié pour 14 % d'entre elles (cette profession étant très majoritairement exercée par des femmes, cet article est écrit au féminin, de même que l'étude de la Drees).
Pour rappel, les aides médico-psychologiques sont des professionnelles du secteur médico-social qui ont pour mission d'apporter un soutien aux enfants et aux adultes en situation de fragilité, de handicap ou de dépendance en les accompagnant dans les actes de leur vie quotidienne.
En 2022, 87 000 AMP exerçaient en France, dont 27 % à temps partiel ; 87 % étaient des femmes, 35 % étaient âgées de moins de 35 ans, 36 % avaient entre 35 et 49 ans et 29 % 50 ans ou plus.
Les plus jeunes et plus diplômées sont plus nombreuses à se réorienter avant neuf ans tandis que celles qui débutent leur carrière à un âge intermédiaire sont un peu plus nombreuses à rester dans le métier après neuf ans.
Les principales raisons de cette désaffection résident dans les revenus faibles des professionnelles, un facteur d'autant plus important qu'une proportion non négligeable d'entre elles travaillent en Île-de-France (15 %), ainsi que dans un faible volume d'activité qui va, en plus, en se réduisant au fil de la carrière alors que ces temps partiels sont souvent subis et non choisis.
Notre fiche métier.
Nos articles :
– Sanitaire et social : + 6,4 % pour l'emploi associatif entre 2018 et 2023
– Emplois du social et du médico-social : 35 000 postes seraient vacants
– 62 % des jeunes connaissent mal le secteur médico-social
L'article plus détaillé publié sur Le Media Social : Les aides médico-psychologiques, des professionnels à fidéliser
Vous trouvez cet article intéressant ? N'hésitez pas à le partager !
Nous vous enverrons des e-mails contenant des conseils, des astuces et des tendances, ainsi que des informations sur l'entreprise et des opportunités d'emploi.