L’année de préformation ou "prépa" en école de travail social, organisée par plusieurs écoles, est un sas conçu pour affiner son projet professionnel et renforcer ses compétences, dans la perspective dd'un concours d'entrée dans une filière du travail social.
Si elle s’adresse à de jeunes bacheliers, elle peut aussi intéresser des professionnels en reconversion ou des demandeurs d’emploi.
D’une durée d’environ 6 à 8 mois, avec des périodes de stages, la préformation est payante pour les personnes ayant le statut d’étudiant, autour de 1 400 euros. Un investissement qui exige de vérifier en amont la qualité du contenu des enseignements, ou encore la possibilité d’être accompagné pour trouver un terrain de stage.
Pour les candidats salariés, le coût de la formation peut être pris en charge par l’employeur. Pour les demandeurs d’emploi, il existe des possibilités de financement.
Chaque école a construit son propre dispositif de préformation, comprenant toujours une alternance de cours et de stages.
Ainsi, l’ADES Formations, dans le Lot-et-Garonne, regroupe les cours théoriques sur deux jours par semaine, "ce qui permet aux étudiants d’avoir une autre activité en complément, qu’il s’agisse d’un job ou d’un engagement associatif", commente Cédric Bourniquel, son directeur. Tandis que l’IRTS Hauts-de-France (dans le Nord) propose un cursus d’une durée variable selon le site, voire même "personnalisé".
À noter que les stages peuvent prendre, selon les établissements, la forme d’un service civique, permettant de bénéficier de l’indemnité de ce dernier.
La préformation est accessible à des étudiants qui se destinent à des concours et des métiers divers : accompagnant éducatif et social (AES), assistant de service social (ASS), éducateur de jeunes enfants (EJE), moniteur-éducateur…
Il convient d’être détenteur du diplôme requis pour s’inscrire à la formation diplômante envisagée. Par exemple, le baccalauréat pour ensuite viser le diplôme d’état (DE) d’ASS. Les différentes préformations affichent de 90 à 100% de réussite aux concours.
"Le passage par la préformation permet d’enrichir son dossier Parcoursup pour être sélectionné dans un établissement de formation en travail social", souligne Cédric Bourniquel.
Plus généralement, l’enseignement offre la possibilité d’améliorer son niveau à l’écrit - critère prépondérant pour gagner ensuite sa place en formation -, et de préparer les entretiens de sélection.
"Ce principe de sas s’avère très utile mais il peut prendre d’autres formes, à étudier et choisir selon son profil", souligne le directeur de l’ADES. Parmi les autres options possibles : " la préparation opérationnelle à l’emploi collective (POEC, dispositif de France Travail), un service civique ou encore une préformation Oasis (dédiée à des personnes en situation de handicap)".
En peaufinant ainsi leur projet professionnel et leur CV, les étudiants limitent le risque d’arrêter précocement leur formation diplômante ou encore de ne pas trouver leur place dans le secteur. De leur côté, les écoles gagnent des étudiants plus engagés dans leur futur métier.
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