Au centre, Bernard Devert, président d'Habitat et Humanisme Soin, et Marie Trellu-Kane, présidente de l'association SC2S, lors de la signature de la convention. © DREhpad : le service civique comme sensibilisation au métier
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Rompre l’isolement des personnes âgées et promouvoir les métiers du grand âge : tel est le but du service civique solidarité seniors (SC2S), créé en mars 2021.
Tout comme un service civique classique, ce dispositif s’adresse à des volontaires âgés de 16 à 25 ans (jusqu’à 30 ans pour les jeunes en situation de handicap) qui s’engagent sur une durée de 6 à 12 mois, à raison de 24 à 35 heures par semaine et reçoivent une indemnité d’un peu plus de 600 € mensuels.
Plus de 6 000 jeunes en 2022
En 2022, plus de 6 000 jeunes ont réalisé un service civique solidarité seniors. Leur mission est de concourir au bien-être des personnes âgées, ce qui peut prend la forme d’actions variées : animations collectives, initiations au numérique, jeux de mémoire, activités manuelles ou axées sur la transition écologique...
Des effectifs en chute
Le 18 octobre à Lyon, Habitat et Humanisme Soin, qui regroupe 48 établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) sur l’ensemble de l’Hexagone, signait une convention avec l’association SC2S.
"Nous avons depuis plusieurs années un agrément pour 49 services civiques", explique Nicole Debru, directrice des ressources humaines (DRH) chez Habitat et Humanisme Soin. Si avant la période Covid, le nombre de services civiques tournait autour d’une trentaine, il a nettement chuté depuis. "Nous n’avons accueilli l’an dernier que onze services civiques", indique la DRH.
Aller chercher les jeunes
En signant cette convention, l’association espère changer la donne : "L’association SC2S a une puissance de recrutement supérieure à la nôtre pour aller chercher des jeunes. Elle dispose aussi d’interlocuteurs présents sur l’ensemble du territoire national, ce qui sera utile pour notre réseau. Elle va aussi nous donner des conseils de méthodologie pour rédiger des annonces attractives pour les jeunes et nous aider à diversifier les missions", poursuit Nicole Debru.
Pour la DRH, recourir au service civique solidarité seniors présente deux intérêts majeurs. "Le premier est que ce dispositif participe de nos valeurs associatives : c’est tendre la main à des jeunes, les aider à se poser et à réfléchir à leur avenir, qu’il soit professionnel ou non", estime Nicole Debru.
Donner envie
L’autre enjeu est bien évidemment celui de l'attractivité, pour un secteur, celui du grand âge, qui peine à recruter. "Le service civique peut être un moyen de présenter nos différents métiers à des jeunes et, peut-être, de leur donner envie de venir travailler dans notre secteur", espère la DRH. "Pour ceux qui souhaitent travailler dans le grand âge, nous sommes prêts à les accompagner ensuite dans des parcours de formation, via l’apprentissage en particulier."
Et de citer l’exemple d’une ancienne service civique qui a obtenu un diplôme en animation après un contrat d’apprentissage. Celle-ci travaille aujourd’hui dans l’un des Ehpad de l’association. Un exemple qu’Habitat et Humanisme Soin espère voir se répéter à une plus grande échelle à l’avenir.
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