Le territoire français compte environ 2 300 centres sociaux, installés en zones dites "sensibles", rurales et urbaines, dans les quartiers classés en politique de la ville. Leur charte les présente comme "des foyers d'initiatives portés par des habitants, appuyés par des professionnels, mettant en œuvre un projet de développement social pour l'ensemble de la population d'un territoire", d’où des publics et des actions variés.
Gérés par une association ou plus rarement par une collectivité (sous le statut de la fonction publique territoriale), ils sont agréés par les caisses d'allocations familiales (CAF), qui sont aussi parmi leurs financeurs. À noter que des salariés aux statuts différents coexistent dans de nombreux centres.
"Notre action est transversale, reliant le secteur de l’animation et celui de l’action sociale. Le centre social est ainsi une structure hybride, avec des équipes pluridisciplinaires, dont des travailleurs sociaux", explique Éléonore Laroyenne, déléguée générale de la Fédération des centres sociaux et socioculturels de France (FCSF, 1 600 adhérents).
Elle précise que "chaque centre social, en tant que structure indépendante, a sa propre organisation".
Sont particulièrement attendus au sein de ces équipes, des conseillers en économie sociale familiale (CESF) pour le poste de "référent famille" quand le centre social est porteur, en partenariat avec la CAF, d’un service "animation collective familles", et des éducateurs de jeunes enfants (EJE) et éducateurs spécialisés, notamment si le centre social développe un dispositif s’adressant aux jeunes du territoire.
"Dans leur recrutement, les directions sont à la recherche de candidats ayant de l’appétence pour l’accompagnement d’actions collectives, le 'faire ensemble' étant, avec le développement du lien social et du pouvoir d’agir des habitants, une des priorités des centres sociaux. Des objectifs qui font que les professionnels ne travaillent pas de façon isolée, développe Éléonore Laroyenne. Si un centre social a un service d’accueil de loisirs, les animateurs et les éducateurs travaillent en lien avec la CESF pour s’adresser à la famille de l’enfant dans sa globalité".
Comme l’ensemble des acteurs de l’animation et du social, les centres sociaux connaissent des difficultés à recruter. "Nous ne rémunérons pas mieux que les autres employeurs, mais cette dimension collective peut être attractive pour un professionnel en recherche de pluridisciplinarité et de renouvellement de ses pratiques", estime la déléguée générale.
La FCSF regroupe les annonces des fédérations locales via la bourse d’emploi de son site.
"Les centres sociaux favorisent la qualification et l'évolution de leurs professionnels en s’appuyant sur une formation interne très dynamique", assure la déléguée générale, citant le parcours d’anciens éducateurs devenus directeurs de structure (en obtenant un diplôme tel que le DEIS, le Caferuis, le DESJeps ou encore le Cafdes).
"Si la fonction de directeur est très complexe, avec une très forte charge administrative et de gestion des partenariats, nous recherchons toujours sur ces postes des personnes à l’aise dans le contact direct avec le public et ayant eu cette expérience", souligne Éléonore Laroyenne.
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