Nouvelle solution de logement (loi Elan du 23 novembre 2018), l’habitat inclusif est une alternative à la vie à domicile et à la vie en établissement. Développé par différentes associations, il concerne des publics divers : personnes âgées autonomes ou dépendantes, personnes en situation de handicap…
Les habitants vivent dans des espaces privatifs tout en partageant des espaces communs et un projet de vie sociale. L’animateur ou animatrice de vie sociale et partagée est garant de la qualité et de la mise en œuvre de ce projet collectif, et de l’inclusion des colocataires dans la société.
Cette nouvelle fonction requiert, entre autres qualités, de l’aisance relationnelle, de l’autonomie et de l’écoute, et peut être investie par des diplômés de différentes filières du travail social et médico-social : éducateur spécialisé, assistant social, infirmier, aide médico-psychologique, titulaire d'une licence pro intervention sociale… Elle n'est, a priori, pas adaptée à un premier poste.
"Nous recherchons, en quelque sorte, des 'couteaux suisses'", explique Bernadette Paul-Cornu, codirigeante du groupe associatif Familles Solidaires, pionnier de l’habitat inclusif.
Pour se positionner sur un tel poste, l’idéal est d’être intégré au dispositif bien avant l’ouverture de l’habitat, quand le projet se bâtit avec les personnes concernées et l’association porteuse. Il convient donc d’identifier les associations actives sur ce secteur et de se renseigner sur leurs projets.
"Ce travail en amont, essentiel, peut durer 6 mois", précise Bernadette Paul-Cornu. Une organisation qui a un coût pour l’association, pas encore assez pris en compte par les financeurs publics. Le site du réseau Hapa (Habitat partagé et accompagné) permet de suivre l’actualité du secteur.
Avant de postuler, le candidat doit identifier “son“ public et “son" type d’habitat inclusif. Animer la vie collective ne suppose pas la même intensité d’implication dans une formule d’appartements regroupés, où les personnes se retrouvent selon un planning fixe, que dans une colocation, où le vivre-ensemble se joue dans tous les espaces communs.
De la même façon, la vie collective varie selon que l’on accompagne des personnes âgées autonomes ou des jeunes adultes en situation de handicap mental. "On attend que les candidats aient déjà une expérience du public concerné par notre annonce", insiste Bernadette Paul-Cornu.
L’animateur ou animatrice de vie sociale et partagée est à la fois seul au quotidien avec le groupe et en relation avec les professionnels, comme les auxiliaires de vie sociale, qui interviennent auprès de chaque habitant selon leurs besoins.
Par conséquent, il faut se sentir à l’aise avec l’idée de coordonner ces interventions sans avoir de lien hiérarchique avec les professionnels concernés.
De nombreux professionnels du médico-social semblent intéressés par l’expérience de l’habitat inclusif, expérience qui leur demande, justement, d’oublier les repères de la vie en établissement. Un pas de côté qu’il faut être prêt à faire avant de postuler.
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