Des professionnels du secteur social et médico-social apprécient de travailler en intérim (image d'illustration). © Adobe StockMédico-social : quand les professionnels travaillent en intérim
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Nombre de professionnels du secteur social et médico-social font le choix du travail temporaire. Souplesse, sentiment de liberté… Les arguments ne manquent pas pour justifier ce choix, qui s'est beaucoup développé ces dernières décennies.
"Notre réseau d'agences dédié aux métiers du social couvre l'ensemble du territoire", confirme ainsi Manaf El Hebil, directeur d'Assist'm, la branche du groupe Domino spécialisée dans le médical et le social, particulièrement active dans les régions en tension – Rhône-Alpes, PACA, l'Ile-de-France ou la Bretagne –, avec pour clients principalement de grosses associations nationales et des structures locales.
Plusieurs missions par mois
L'intérim dans le secteur se caractérise par une mobilité extrême, avec des missions de plusieurs mois mais plus souvent des contrats très courts ; il n'est pas rare de compter "de huit à 15 missions par mois", précise Manaf El Hebil.
Parmi les travailleurs sociaux qui trouvent leur équilibre dans ce fonctionnement, figurent notamment des jeunes diplômés en quête de vocation : l'intérim offre en effet la possibilité de découvrir différents domaines du secteur social, le handicap, la petite enfance, ou le grand âge, en milieu ouvert ou fermé…
Des profils variés
D'autres professionnels y trouvent leur compte, des parents souhaitant pouvoir consacrer du temps à leurs enfants, des bénévoles ayant un engagement associatif ou des salariés ayant une seconde activité.
Enfin, l'intérim peut attirer des professionnels expérimentés qui éprouvent une certaine lassitude face aux institutions : les missions ponctuelles sont un moyen de conserver le contact avec le métier sans subir le poids de la "bureaucratie".
La liberté en intérim
Des cadres et des chefs de service peuvent aussi faire le choix du travail temporaire, "soit qu'ils traversent une phase de transition dans leur vie, qu'ils se cherchent ou qu'ils souhaitent pour un temps évoluer en mode projet", souligne Manaf El Hebil.
Outre l'assurance de trouver des missions dans un secteur structurellement tendu comme c'est le cas du social et du médico-social, le travail temporaire présente un intérêt financier avec les primes de précarité mais c'est surtout le sentiment de liberté qui attire les tenants de cette formule.
D'ailleurs, depuis sa création en 2014, le contrat à durée indéterminée intérimaire (le CDII ou CD2I) peine à décoller, selon Manaf El Hebil, car "nos intérimaires refusent de s'engager en CDII, ils ont l'impression de renoncer à leur liberté".
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