Le certificat national d’intervention en autisme (CNIA) permet une montée en compétence des professionnels de l'accompagnement en la matière. © Getty imagesAutisme : se former via la certification
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À la rentrée scolaire 2022-2023, l’Institut du travail social de Tours accueillait sa première promotion préparant l’obtention du certificat national d’intervention en autisme (CNIA), une formation élaborée dans le cadre du Plan autisme 3 (2013-2017).
Depuis environ deux ans pour les premiers, une douzaine d’organismes, comme la Croix-Rouge (avec une dizaine de lieux de formation), ont été habilités par le Groupement national des centres ressources autisme (GNCRA) à dispenser le CNIA.
Experts européens
"Le GNCRA donne le cadre et le cahier des charges mais chaque organisme peut s’approprier le contenu, ainsi, à l’ITS de Tours, nous avons souhaité intégrer aux interventions des experts européens de l’autisme un programme que nous avons élaboré notamment avec l’association Dialogue-Autisme", précise Agnès Fratocchi, responsable formation continue, conseil et VAE.
Laquelle prend le soin d'ajouter, en référence aux polémiques liées aux différentes approches de l’autisme, que "l’ensemble des enseignements s’appuie sur des éléments validés et partagés".
En deux niveaux
"Nous visons en priorité la montée en compétence afin de favoriser l’accompagnement le plus adapté possible", poursuit Agnès Fratocchi.
La certification est organisée en deux niveaux : le CNIA 1er degré (140 heures théoriques et 140 heures de stage pratique), ouvert à tous à partir d’un diplôme ou d’un titre professionnel de niveau CAP, puis, le CNIA 2e degré (175 heures), accessible aux personnes titulaires d’un diplôme ou d’un titre professionnel de niveau 5 à 8 (Bac+2 / Doctorat) du cadre national des certifications professionnelles.
Combler une lacune
La mise en place du CNIA, qui a pris plusieurs années, vient un peu combler le manque de formations spécialisées sur la problématique de l’autisme, régulièrement décrié par les associations de défense des droits des personnes autistes.
Il aborde des thèmes aussi divers que "la compréhension et l’évaluation de personnes atteintes de troubles autistiques", "les approches développementales et comportementales recommandées" ou encore "l'élaboration et la coordination du projet personnalisé".
Professionnels et aidants
L’ensemble des travailleurs sociaux, et plus particulièrement les éducateurs spécialisés, les accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) ou les aides médico-psychologiques (AMP) sont attendus sur cette certification qui, à Tours, accueille aussi des proches de personnes touchées par l’autisme.
"Professionnels et aidants ont à apprendre les uns des autres", estime Agnès Fratocchi. Notons que les non-professionnels ont la possibilité de demander un financement de la certification via leur compte personnel de formation (CPF).
Des salariés peu disponibles ?
Agnès Fratocchi remarque que "si les établissements semblent très intéressés par le CNIA, ils ont du mal à libérer les professionnels pour suivre une formation s’étalant sur plusieurs mois".
Une conséquence supplémentaire des difficultés de remplacement et de recrutement.
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