photo_articleNombre d'aides à domicile quittent leur poste avant l'âge de la retraite, notamment du fait de problèmes de santé. © Getty images

Aide à domicile : des fins de carrière précoces

Selon une étude de France stratégie, nombreuses sont les aides à domicile à quitter leur poste prématurément - notamment pour raisons de santé.

 


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Les aides à domicile figurent parmi les professionnelles les plus recherchées actuellement en France : selon l'enquête de Pôle emploi sur les besoins en main-d’œuvre pour 2023, elles - il s'agit en grande majorité de femmes - figurent même à la troisième position du classement des métiers suscitant les plus fortes difficultés de recrutement.

 

Au point, parfois, de mettre en cause l'activité des structures, incapables, faute d'effectifs suffisants, de répondre à toutes les demandes d'accompagnement.  

 

Des départs précoces

 

À cette pénurie vient s'ajouter une autre difficulté, relevée par France stratégie dans une note d'analyse récente : difficiles à recruter, les aides à domicile sont en outre nombreuses à mettre fin à leur carrière précocement, avant même de pouvoir prétendre à la retraite ou préretraite. 

 

Plus de 40 % de ces professionnelles, âgées de 51 ans ou plus, sont ainsi concernées par ces sorties précoces de l'emploi, le plus souvent pour des "raisons de santé", telles une longue maladie ou une invalidité. 

 

Des problèmes de santé 


Précisant que " la cause de ces sorties pour raisons de santé peut être extérieure à l’activité professionnelle", France stratégie souligne toutefois que "des conditions de travail difficiles sont associées à un risque accru d’accident du travail"

 

Autre piste d'explication à ces retraits précoces de l'emploi : celle des maladies professionnelles, en particulier les troubles musculo-squelettiques (TMS). Les pathologies liées aux gestes professionnels sont en effet concentrées dans certains secteurs sollicitant le corps de manière répétée, ce qui est le cas des métiers de l’aide à domicile.

 

Inactivité et perte d'emploi


Mais d'autres sorties précoces peuvent être motivées par "l'inactivité" : pour 15 % des professionnels en fin de carrière (senior non disponible pour un emploi car s'occupant d'un proche, par exemple).

 

Elles peuvent également résulter d'une perte d'emploi conduisant au chômage, par exemple après une rupture conventionnelle ou un licenciement économique, pour 6 % d'entre eux.

 

Quelles réponses ? 


Dans ce contexte, quels leviers peuvent être activés pour réduire les difficultés d'embauche des aides à domicile, et les inciter à retarder l'âge de sortie du métier ? 

 

À cet égard, France stratégie évoque des solutions déjà envisagées depuis plusieurs années : améliorer les conditions de travail, "voire de salaire", et prévenir l’usure professionnelle (en réorganisant les horaires de travail, le processus de production, etc.).

 


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Virginie FleuryJournaliste spécialisée

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