photo_articleDepuis mars, Loubna Dinar, CESF au sein de l'association Soliha d'Aveyron, accueille et accompagne dans le logement des déplacés d'Ukraine. © Getty images

Travail social : exercer comme CESF auprès des déplacés Ukrainiens

Loubna Dinar, conseillère en économie sociale et familiale (CESF) dans l’Aveyron, accompagne, depuis le mois de mars, des familles de déplacés ukrainiens dans leurs démarches.

 


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Loubna Dinar, conseillère en économie sociale et familiale (CESF), œuvre au sein de l’association Soliha, dont "l’objectif principal est de favoriser l’accès et le maintien dans l’habitat des personnes défavorisées, fragiles et vulnérables".

 

Son parcours


En 2001, c’est au lycée Sidoine Apollinaire de Clermont-Ferrand que Loubna Dinar obtient son BTS économie sociale et familiale après avoir décroché un bac sciences médico-sociales deux ans plus tôt.

 

"Une de mes professeurs de lycée était CESF, raconte la professionnelle. Cela m’a donné envie de travailler dans le secteur social et médico-social, avec une prédilection pour le social, qui me correspondait plus."

 

Un stage décisif


Après l’obtention de son BTS, l’étudiante enchaîne sur un diplôme d’État de conseillère en économie sociale et familiale puis sur une licence professionnelle management du logement social à l’IUT des Cézaux, à Clermont-Ferrand.

 

"J’ai réalisé mon stage de quatre mois à Logidôme, l’office public de l’habitat. Cela s’est tellement bien passé qu’à partir de là, j’ai souhaité exercer dans le secteur du logement social", explique la CESF.

 

Accompagner des locataires

 

Après une première expérience professionnelle au sein de Logidôme, Loubna Dinar intègre en 2004 l’association Soliha d’Aveyron. Soliha rénove des logements anciens avec des financements de l’État pour ensuite les louer à des tarifs modérés.

 

"La base de mon métier est la gestion locative sociale adaptée. Nous nous nous occupons de nos locataires de A à Z, c'est-à-dire de leur arrivée à Soliha d’Aveyron jusqu’à leur départ. Nous réalisons un accompagnement de proximité", explique la conseillère.

 

Établir la confiance


La professionnelle explique que chez les bailleurs sociaux, les tâches sont traditionnellement scindées entre le service de gestion locative, celui de la gestion de proximité pour les réclamations et celui de la gestion des impayés.


"Nous, nous nous occupons de tout, en accueillant les demandeurs de logement pour bien comprendre leurs besoins. Nous suivons les réclamations techniques et locatives et nous assurons la médiation en cas de conflit entre locataires. Nous veillons à ce que tous paient leurs loyers", détaille Loubna Dinar.

 

Une implication qui permet d'établir "une relation de confiance. Mon but est de maintenir nos locataires dans leur logement. À Soliha d’Aveyron, une seule CESF référente est présente pour accompagner les ménages".

 

Accueillir les déplacés ukrainiens


Soliha d’Aveyron fait partie des associations qui se sont mobilisées pour accueillir des déplacés Ukrainiens sous protection temporaire française. L’association a de l’expérience en la matière, puisqu’elle a accueilli, en 2018, une cinquantaine de personnes dans le cadre du programme européen de réinstallation de réfugiés en provenance de Syrie et d’Afrique subsaharienne.


"Il y a eu un immense mouvement de solidarité en Aveyron. Les services de l’État ont mis en place des moyens humains et financiers pour pouvoir assurer l’accompagnement des familles ukrainiennes qui sont arrivées en France, fuyant leur pays en guerre. Certains citoyens ont pris le volant de leur voiture pour aller sauver des familles", raconte Loubna Dinar.

 

L'humain, 80% du métier

 

"Aujourd’hui, nous accompagnons une soixantaine de familles. Je dois gérer des situations compliquées. Je travaille en équipe : avec une assistante sociale et ma responsable - qui est de formation éducatrice spécialisée. Nous devons nous imaginer à leur place : elles n’ont plus rien d’autre que quelques bagages et doivent tout refaire, avec la difficulté de la barrière de langue. La situation est dramatique."

 

Un sentiment d'utilité


Même si la professionnelle parle couramment anglais, elle a recours aux services d’une traductrice. "Ils ont besoin de s’exprimer dans leur langue, précise la conseillère. Il faut être à leur écoute. L’humain, l’échange et l’écoute, c’est 80% de mon métier ; le reste est de l’administratif."


La professionnelle concède qu’après 18 ans à Soliha d’Aveyron, le métier est parfois difficile psychologiquement et émotionnellement : "Mais je me sens utile dans mon travail, mon métier a du sens."

 


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Pascal NguyênJournaliste spécialisé

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