Recrutement : des vidéos pour mieux incarner les métiers

Comment pallier les difficultés de recrutement ? La Fondation des Amis de l'atelier a choisi de "mettre en valeur la fierté de ses salariés sur leurs métiers".

 

Pénurie de candidats

 

A la Fondation des Amis de l'atelier, les difficultés de recrutement font partie du quotidien. A la pénurie de candidats qui touche le secteur social et médico-social en Ile-de-France – où l'association est essentiellement implantée –, s'ajoute une expansion rapide, accroissant ses besoins en personnels : depuis 2007, elle est passée de 30 à 80 établissements et services.

 

Ses différentes structures – maisons d'accueil spécialisées (MAS), foyers d'accueil médicalisé (FAM), établissements et services d'aide par le travail (Esat), etc. – totalisent ainsi, aujourd'hui, quelque 2 000 salariés pour accompagner plus de 3 000 personnes en situation de handicap.

 

Gagner en visibilité

 

Certaines professions sont plus en tension mais "tous les métiers sont concernés" par le manque de postulants, observe Charlotte Ousset, cadre ressources humaines de l'organisation : directeurs, chefs de service, aides-soignants, accompagnants éducatifs et sociaux (AES), éducateurs, moniteurs-éducateurs, moniteurs d'atelier, etc.

 

Cette transfuge de l'industrie avait été surprise, en arrivant à la Fondation il y a quelques années, de constater que, malgré "beaucoup de professionnalisme, les établissements – à la pointe, très agréables – rencontraient malgré tout des difficultés de recrutement, par manque de visibilité".

 

Il lui arrive aussi, en entretien, d'entendre des candidats lui confier "qu'ils ne connaissaient pas la Fondation avant de rencontrer un salarié qui leur a donné envie de postuler", alors qu'ils apprécient "nos valeurs et le fait que nous plaçons la personne au cœur de l'accompagnement".

 

Mettre en valeur les salariés

 

Le pôle de développement RH et le service communication ont donc engagé une démarche visant à "mettre en valeur la fierté des salariés sur leurs professions et les spécificités de leurs métiers, dans le secteur médico-social et dans le contexte de la Fondation", explique Sandra Gardelle, directrice de la communication.

 

La vidéo s'est imposée comme le bon vecteur parce que la Fondation l'utilise fréquemment dans sa communication, pour donner la parole aux personnes qu'elle accompagne, mais aussi parce qu'elle permet de montrer les métiers "de manière incarnée", en situation.

 

Les dix vidéos "Handicap et métiers" ainsi réalisées avec des professionnels de terrain ont aussi vocation à être diffusées sur les réseaux sociaux et dans les centres de formation (aux professions paramédicales notamment).

 

Favoriser la mobilité interne

 

Cette démarche s'ajoute à d'autres actions mises en œuvre par la Fondation pour faire connaître ses besoins en matière de recrutement (annonces sur Internet, salons de l'emploi...) mais aussi pour fidéliser ses personnels en favorisant la mobilité interne.

 

"Nos salariés sont informés de toutes nos offres d'emploi", précise Charlotte Ousset, car, "à compétences égales, on préférera valoriser nos professionnels en interne plutôt qu'aller chercher quelqu'un à l'extérieur".

 

Dans le même esprit, "on propose aux salariés des périodes de découverte en immersion dans un autre établissement que le leur", pour les inciter à se porter candidats en cas de poste vacant, ou à en parler dans leur réseau... vidéo à l'appui.

 

 

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Voir aussi

Les fiches métiers.

 

Les articles :

• Mon métier : directeur d’établissement et service d’aide par le travail (Esat)
• Ile-de-France : relever le défi du recrutement dans les ESSMS
• Polyhandicap : une AES à l’écoute du langage des corps
• Travailler en MAS ou en FAM : quelles différences ?
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