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Après des débuts sans diplôme, Roxane Amouret est devenue éducatrice spécialisée, puis coordinatrice d'habitats partagés. © DRÉducatrice spécialisée : s’épanouir dans la coordination
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Pour Roxane Amouret, l’orientation vers le secteur social, et en particulier vers le champ du handicap, s’est faite "filialement", via une maman institutrice spécialisée pour enfants en situation de handicap et un papa cadre de santé en psychiatrie.
Néanmoins, tout n’a pas été simple : "Après le bac, je n’ai pas réussi le concours d’entrée en école de travail social. Pour avoir une première expérience, je me suis tournée vers le bénévolat dans un foyer pour personnes autistes. J’y ai finalement été recrutée et j’y suis restée trois ans", retrace-t-elle.
Un diplôme nécessaire
Comprenant que "pour avancer professionnellement", un diplôme devenait nécessaire, Roxane Amouret passe finalement par l’école pour décrocher celui d’éducateur spécialisé.
"J’ai fait mes stages en variant les secteurs, de l’accueil d’urgence au handicap, et je conseille aux étudiants de faire de même. Ces expériences m’ont permis de confirmer mon choix de travailler auprès d’adultes souffrant de troubles psychiatriques", confie-t-elle.
Un premier emploi décisif
Diplômée en 2011, elle trouve son premier emploi post-école par le bouche-à-oreille, au sein du Gapas, groupement d’associations gérant différents établissements et services à destination de personnes en situation de handicap.
"J’étais en poste dans un foyer de vie pour adultes. Une période très riche et parfois difficile car nous accompagnions des personnes qui ont des histoires de vie compliquées. J’ai pu y acquérir la posture professionnelle nécessaire, tout ce que l’on n’apprend pas à l’école", explique Roxane Amouret.
Cette expérience lui a également permis de se découvrir une appétence pour le montage de projets.
Un poste de coordinatrice
Après six ans au foyer de vie, elle ressent qu’il est temps de passer à une autre étape. Un poste de coordinatrice d’habitats partagés, toujours au sein du Gapas, se profile au bon moment.
"J’avais suivi le déploiement de ce dispositif (L’Intervalle), qui permet à des adultes souffrant de troubles psychiatriques de vivre de la façon la plus autonome possible, dans le cadre d’une colocation. J’ai postulé avec beaucoup d’intérêt ", précise-t-elle.
De nouvelles compétences
Roxane Amouret intervient à la demande des professionnels accompagnant les colocataires (auxiliaires de vie, personnels de santé…), mais aussi et surtout à la demande de ces derniers, afin de les soutenir dans leur vie quotidienne et leurs projets.
"Un monsieur aime faire du tag ? J’organise un atelier graph’ avec un intervenant extérieur", donne-t-elle comme exemple. Ce poste de coordinatrice l’a conduite à développer de nouvelles compétences, comme l’animation de réunions ou la recherche de partenariats.
Restaurer la citoyenneté
Tout en s’épanouissant dans le secteur du handicap, la coordinatrice comprend qu’il puisse parfois faire peur, du fait des représentations de la maladie mentale.
"Un dispositif comme L’Intervalle permet de rapprocher ce public du droit commun, de restaurer sa citoyenneté et aussi de faire évoluer le regard de la société sur le handicap", estime-t-elle.
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