photo_articleStéphanie Liatard à Montréal © DR

Stéphanie Liatard : une assistante sociale de l'autre côté de l'Atlantique

Quand elle était petite, Stéphanie Liatard voulait être détective privée. Finalement, elle est assistante de service social à Montréal, et ne regrette rien. Portrait.

 

L'assistante sociale du lycée

 

En terminale, c'est la conseillère d'orientation qui met Stéphanie Liatard en contact avec l'assistante sociale du lycée : "Elle m'a parlé de son métier et je me suis dit : c'est exactement ça que je veux faire".

 

Dix ans plus tard, la voilà installée à Montréal (Québec) où elle a repris ses études : elle fait une maîtrise en travail social, un diplôme de niveau master qui n'existe pas en France

 

Les expatriés à Montréal

 

Dans ce cadre, elle effectue une recherche sur les assistants de service social exerçant à Montréal, le processus migratoire, les stratégies d'acculturation, l'identité professionnelle, etc. (voir sa vidéo de présentation sur sa chaîne Youtube, "Une assistante de service social à Montréal").

 

Grâce à un accord entre la France et le Québec pour la reconnaissance mutuelle de qualifications professionnelles, elle s'est inscrite, moyennant finances (plus de 600 dollars canadiens, soit environ 400 euros, par an), à l'ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec (OTSTCFQ) pour obtenir son titre et travaille aujourd'hui en équipe scolaire au sein du réseau de la santé et des services sociaux.

 

Le travail social ailleurs

 

A quoi ressemble le travail social chez nos cousins québécois ? C'est une question à laquelle Stéphanie Liatard a eu envie de répondre dès son cursus à l'Institut de formation en travail sociale (IFTS) d'Echirolles (Isère). Mais un stage prévu à Joliette (Québec) est annulé à la dernière minute.

 

Une fois diplômée, toujours curieuse de découvrir d'autres formes d'intervention sociale, elle s'envole pour la Côte d'Ivoire, où elle œuvre bénévolement dans un centre social.

 

Une approche interculturelle

 

A son retour en France, elle travaille auprès de gens du voyage. "J'accompagnais des communautés, mais je n'ai découvert que plus tard, au Québec, que j'appliquais 'l'approche interculturelle'".

 

Car la jeune femme a toujours "soif d'apprendre" et la lecture de nombreux textes québécois sur le travail social nourrit son intérêt pour ce pays. Un deuxième emploi va l'aider à financer son installation et ses études à l'Uqam (Université du Québec à Montréal), où elle décroche aussi une "bourse de recrutement" qui va couvrir une partie de ses frais : à l'américaine, l'université coûte cher (5 000 dollars la première année, puis 1 000 dollars tous les quatre mois – soit, respectivement, 3 300 et 660 euros environ).

 

Porte d'entrée dans le social

 

Stéphanie Liatard commence alors à travailler, de nuit, dans une "maison d'hébergement d'urgence pour femmes", par exemple victimes de violences ou "itinérantes", comme on dit là-bas (c'est-à-dire sans domicile).

 

C'était "ma première porte d'entrée dans le social au Canada, mais c'était un poste dur à concilier avec mes études et qui ne correspondait pas à mes valeurs : on assistait beaucoup les femmes sans leur permettre d'être véritablement autonomes".

 

Récit en vidéo

 

Pour poursuivre sa recherche sur les ASS à Montréal, elle se fait embaucher par l'université, au service "Accueil et intégration des étudiants étrangers", où elle accompagne les nouveaux arrivants, notamment à l'aide de vidéos – dans la veine de la visite guidée qui lui avait valu d'être remarquée par l'administration (toujours visible sur le site de l'Uqam).

 

Son travail de recherche devant s'achever en 2019, Stéphanie envisage de rentrer en France pour retrouver sa famille, mais sans exclure de refaire le trajet en sens inverse : étudier au Québec donne droit à un permis de travail d'une durée équivalente au cursus effectué.

 

 

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Anne SimonotJournaliste spécialisée

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