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Qui sont les salariés des services à domicile ?

Une récente étude de la Dares dresse le portrait des salariés des services à domicile, un secteur où les conditions d’emploi demeurent assez peu favorables.

 

Un portrait au féminin

 

Quel est le portrait-type du salarié de services à domicile ? Comment ont évolué les conditions de travail dans le secteur ? Quelles sont les perspectives en matière de qualification et d’évolution professionnelle ? La direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares, ministère du Travail) apporte quelques réponses dans une enquête parue en août 2018.

 

Si cette étude porte sur l’ensemble des services à la personne, une large part des données s’attache plus particulièrement au cas des employés de services prestataires à destination des personnes âgées ou dépendantes, tels que les services d’aide et d’accompagnement à domicile (Saad), où les femmes forment la majorité des effectifs (85 % en 2015).

 

Souvent peu diplômés et en seconde partie de carrière, les employés de ces services ont une moyenne d’âge de 43 ans. Le secteur des services à la personne dans son ensemble est d’ailleurs marqué par un vieillissement de ses effectifs : la part des plus de 50 ans était ainsi de 46 % en 2015 (contre 29 % pour l’ensemble des actifs).  

 

De faibles rémunérations

 

Du point de vue des conditions d’emploi, le secteur se caractérise d’abord par de faibles salaires. Ainsi, en 2014, les salariés de services à domicile prestataires gagnaient 7 800 euros net par an et travaillaient en moyenne 931 heures dans l’année.

 

Si les rémunérations restent faibles, elles ont cependant gagné 7 points entre 2010 et 2014 (contre 6 points pour l’ensemble des actifs). 

 

Des temps partiels subis

 

Autre caractéristique du secteur, l’activité à temps partiel, bien souvent subie. En 2015, la moitié des salariés de services à domicile déclaraient ainsi travailler à temps partiel à défaut d’avoir trouvé un emploi à temps plein.

 

Environ 16 % des salariés de ces services sont d’ailleurs "multi-actifs", exerçant une autre activité (ménages, animation socio-culturelle, etc.), en complément de leur emploi principal.

 

Les horaires atypiques en hausse

 

Autre évolution notable ? La hausse des horaires atypiques depuis le début des années 2000 : la part des salariés travaillant en soirée est ainsi passée de 3,5 % en 2004 à 8 % en 2012, et celle concernant le travail de nuit de 1,6 % à 4,2 % sur la même période.

 

Les salariés de services à domicile connaissent en outre plus souvent des problèmes de santé, des situations de handicap ou d’invalidité que le reste des actifs et ce, notamment chez les plus jeunes.

 

Une meilleure qualification

 

C’est du côté de la qualification professionnelle que vient peut-être la note la plus positive de l’étude. Depuis une dizaine d’années, de nombreux salariés ont pu accéder à des titres et certificats de qualification, notamment par la voie de la validation des acquis de l’expérience (VAE).

 

Chaque trimestre, 8 % des salariés de services prestataires à domicile sont en formation. Près de la moitié de ces formations sont suivies pendant le temps de travail et, dans la plupart de ces cas, elles ont été proposées par l’employeur.

 

 

En savoir plus

Les salariés des services à la personne : comment évoluent leurs conditions de travail et d’emploi ?, sur le site du ministère du Travail.

 

 

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Aude MallauryJournaliste spécialisée

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