La première promotion d'éducatrices spécialisées et d'assistantes de service social de l'antenne de Longwy de l'IRTS de Lorraine. © DRFormations sociales : l’IRTS de Lorraine mise sur la proximité
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En l’espace de trois ans, quatre antennes du CFA de l’institut régional du travail social (IRTS) de Lorraine ont vu le jour dans la Meuse, les Vosges, la Meurthe-et-Moselle et la Moselle.
Cette stratégie est née d’un double constat : d’une part, des employeurs locaux qui peinent à recruter, et d’autre part, des jeunes originaires de ces territoires éloignés des grandes agglomérations, qui, soit n’ont pas les moyens de partir se former dans les villes situées parfois à deux heures de route de chez eux, soit ne reviennent pas travailler dans leur secteur géographique d’origine une fois leurs études terminées.
Recueil des besoins
En ouvrant ces antennes, l’IRTS souhaite à la fois soutenir les employeurs en tension de recrutement et proposer aux jeunes des formations proches de chez eux.
"Notre point de départ est le recueil des besoins des employeurs des territoires sur les années à venir", explique Magali Martin, directrice adjointe du CFA de l’IRTS de Lorraine.
Trois filières, bientôt cinq ?
Ainsi, à Verdun et à Thaon-lès-Vosges, ce sont les formations d’éducateur spécialisé et de moniteur-éducateur qui ont été priorisées. Quant à Longwy-Longlaville, les besoins ont orienté l’ouverture de formations d’éducateur spécialisé et d’assistant de service social.
Pour répondre aux attentes des employeurs, l’IRTS réfléchit à créer une filière de technicien en intervention sociale et familiale (TISF) sur deux sites ainsi qu’un cursus de conseiller en économie sociale familiale (CESF) sur un troisième.
Avant chaque nouvelle promotion, l’IRTS travaille en amont avec les conseils départementaux, les missions locales et les agents de France Travail afin d’identifier de potentiels candidats, puis d’organiser des sessions de "job dating".
Résultats prometteurs
Initiée en 2022, la démarche affiche de premiers résultats encourageants, avec en moyenne plus d’une vingtaine d'apprentis à chaque promotion. "L’ouverture de ces antennes locales n’a pas eu d’impact sur nos sites historiques de Nancy et Ban-Saint-Martin", précise Magali Martin.
D’après un questionnaire adressé auprès de 107 apprenants, près de la moitié d’entre eux (48 %) déclarent qu’ils n’auraient pas envisagé de suivre la formation sans l’ouverture d'une antenne locale de l’IRTS.
Des diplômés qui restent ?
Le maintien des jeunes diplômés sur leur territoire reste encore à confirmer faute d’avoir assez de recul sur l’expérience. Mais les premiers signes s’avèrent prometteurs : "Nous n’avons pour le moment qu’une seule promotion de moniteurs-éducateurs qui a terminé la formation à Verdun. La très grande majorité est restée travailler localement", indique Magali Martin.
De quoi nourrir l’ambition de pérenniser et développer encore davantage cette dynamique territoriale.
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