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Travail social : pourquoi faire le choix de l’intérim ?

Si l’intérim reste encore marginal chez les travailleurs sociaux, ce mode d’exercice rencontre un certain succès auprès des jeunes diplômés.

 

Affiner son projet

 

Diplômée en 2015, Julie Combette a travaillé comme éducatrice spécialisée auprès d’enfants, d’adultes et d’adolescents, dans des secteurs très variés (protection de l’enfance, handicap psychique, polyhandicap, soutien à la parentalité…). En intérim, elle enchaîne les missions quasiment non-stop. Certaines ne durent qu’un jour, la plus longue s’est étalée sur un an et demi.

 

"Au départ, le choix de l’intérim s’est fait un peu par défaut. Après avoir obtenu mon DEES, j’ai changé de région et je manquais de réseau pour trouver un poste", explique l’éducatrice spécialisée qui apprécie désormais pleinement ce statut.

 

Diversifier ses expériences professionnelles, étoffer son CV et son réseau… "Grâce à l’intérim, j’affine peu à peu mon projet professionnel, j’ai clairement identifié des postes que je ne souhaite pas occuper", confie Julie Combette.

 

"Aujourd’hui je travaille dans un centre parental, un poste pour lequel je n’aurais jamais déposé de candidature spontanée et pour lequel on ne m’aurait très certainement pas retenue, vu le peu d’expérience que j’ai dans ce secteur. C’est une très belle découverte !"

 

Profiter de sa liberté

 

Encore marginal (4 % des diplômés en travail social, d’après la Drees), l’intérim séduit surtout les jeunes professionnels"Le travail temporaire plaît beaucoup à la jeune génération qui aime la liberté qu’offre ce statut", souligne Cédric Ruellan, président de Mecen’coop qui regroupe une trentaine d’agences d’intérim spécialisées dans le secteur social, médico-social et sanitaire.

 

"L’avantage de démarrer en intérim est évident : cela permet de découvrir les différentes facettes de son métier et les différentes manières de le pratiquer, de naviguer d’un établissement à un autre, d’en changer quand cela ne se passe pas très bien, de se faire connaître aussi. Quand ils signent un CDI, ils le font en toute connaissance de cause, parce qu’ils ont trouvé la structure qui leur convient".

 

Assurer des remplacements

 

Dans son réseau coopératif basé sur un modèle non-lucratif, plus de 95 % des missions proposées concernent des remplacements de professionnels absents. Les métiers les plus demandés : aide-soignante, aide médico-psychologique, moniteur-éducateur, éducateur spécialisé et infirmier.

 

Parmi les avantages, Cédric Ruellan estime aussi que les recruteurs apprécient ce type de profil : "Un candidat ayant fait de l’intérim qui postule à un CDI a acquis une certaine expérience, il sait précisément ce qu’il veut faire. Pour le recruteur, c’est une assurance de sa motivation".

 

Savoir s’adapter

 

Le revers de la médaille ? La précarité, l’incertitude du lendemain et les efforts d’adaptation importants. "Cela n’était pas évident au début mais aujourd’hui j’ai gagné en aplomb et en assurance", reconnaît Lucie Combette. "Quand vous intervenez un ou deux jours, vous ne pouvez pas travailler comme un éducateur en poste, mener des projets à long terme. Sur des missions de courte durée, je conçois mon rôle avant tout comme du soutien aux équipes".

 

En contrepartie, l’intérim présente un certain nombre d’avantages matériels tels que des indemnités de fin de contrat ou des aides du FAF.TT (fonds d’assurance formation du travail temporaire) en matière de logement, de location de véhicules à prix réduit, ou de garde d’enfants.

 

 

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Aurélie VionJournaliste spécialisée

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